• Il existe plusieurs (une infinité peut être ?) voies d'accès à la galaxie Wronski depuis la ....brousse.

    Nous sommes résolus ici à explorer l'astre solitaire qui brille de mille feux depuis sa facette "mathématique" , ce qui on voudra bien le reconnaitre n'est pas très original.

    Nous tenons en effet, ainsi que l'a amplement montré Cherfils dans "Un essai de religion scientifique", que Wronski reprend de Descartes, dont il est le continuateur, le programme de Mathesis universalis (mathématique universelle) pour le porter à un achèvement en forme d'incandescence.

    Ce qui explique les sarcasmes, aisément compréhensibles, que déclenche toute allusion aux "thèses sur l'absolu" de Wronski parmi un public ayant une culture mathématique modérée : on admettra bien sûr les trouvailles géniales et annonciatrices (les déterminants, la notion de "wronskien", etc...) mais ce sera tout.

    Mais comme l'explique Sarrazin de Montferrier au début de son "Encyclopédie mathématique", Wronski a pour programme de "porter le savoir mathématique à l'absolu".

    Ya t'il réussi ? c'est une autre histoire !

    Mais de deux choses l'une : soit on prend (à notre exemple) la Mathesis universalis au sérieux, et alors Wronski apparait comme un candidat sérieux, et son oeuvre comme un champ d'exploration absolument inédit (au moins, celui qui s'y lance sera comme les premiers pionniers au Far West ... il n'aura guère de prédecesseurs).

    Soit on traite cela par le rire ("les lubies de Descartes et Leibniz") et on retourne à la brousse...c'est à dire dans le cas des matheux les tonnes d'articles qui se publient chaque semaine sur Arxiv! pas de problème, Wronski est dépassé, il n'est plus à niveau...il faut dire qu'en 150 ans les maths ont sensiblement évolué...mais ont elles été "portées à l'Absolu" (en admettant que cette notion ait un sens) ? non, évidemment !

    Si l'on se décide (et nous nous décidons!) d'une décision "résolue" (dixit Heidegger) à suivre cette route qui n'en est pas une, un ouvrage se présente immédiatement à l'esprit comme revêtant une importance cruciale : l'Introduction à la philosophie des mathématiques et à la technie de l'algorithmie de 1811.

    Par une chance insigne, il est lisible gratuitement sur le web, à deux adresses:

    -soit au patrimoine numérisé de l'université de Strasbourg : http://imgbase-scd-ulp.u-strasbg.fr/displayimage.php?album=529&pos=0

    -soit en texte intégralement disponible à la bibliothèque Google : http://books.google.fr/books?id=GeBJAAAAMAAJ&printsec=frontcover&lr=&hl=fr

    La première édition est plus soignée, mais la seconde plus facile à lire en continu.

    L'encyclopédie mathématique de Montferrier en quatre volumes, inspirée totalement par la pensée mathématique de Wronski, est accessible aussi, à la BNF Gallica:

    http://www.math.uni-bielefeld.de/~rehmann/DML/dml_links_title_E.html

    http://math-doc.ujf-grenoble.fr/LiNuM/TM/Gallica/S099465.html (vol 3)

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k99462n (vol1, et on trouve les autres facilement, en tapant le nom de l'auteur en "recherche" sur Gallica))


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